Quelques heures de la
vie d’une ville méridionale, disons Avignon, en juillet, pendant le Festival de
théâtre. La journée commence au matin, lorsque les terrasses sont nettoyées
pour les premiers clients et se termine tard le soir, après les derniers
spectacles, les dernières libations, les dernières paroles. Sur cette Place de
l’Horloge qui est le cœur de la ville, se croisent les festivaliers, les
touristes, les comédiens, les marchands ambulants, les clochards, les
autochtones ; des hommes, des femmes, toute une humanité bigarrée, grouillante
et vivante. Lorsque vient la nuit, les humains s’apaisent, se confient, rêvent,
rient et pleurent tandis qu’un musicien noctambule égrène ses accords délicats.
Et le manège de tourner chaque jour dans cette même ronde joyeuse